La fontaine miraculeuse

fontaine-miraculeuseChaque village a ses légendes, ses histoires plus ou moins réalistes. St Alban ne faillit pas à la tradition, en particulier en ce qui concerne la source qui sort de terre au pied de la croix, près du pont qui enjambe la Varèze.
L’eau limpide qui coule dans une petite construction ressemblant à une petite chapelle a la particularité de teindre les cailloux que l’on y jette en vert vif tacheté de rouge brique.
Les anciens prétendaient que cette source guérissait des maux les plus divers. L’historien Chorier, dans son histoire du Dauphiné écrivait : « la fontaine de St Alban du Rhône a deux propriétés dignes d’observation, elle est un remède aux fièvres, à la gale et aux ulcères, d’ailleurs, elle peint de toutes les couleurs les cailloux sur lesquels elle roule ».
Les vertus que l’on prête à cette source n’auraient-elles pas pour origine un évènement qui se serait passé en 1618 ?
Le 12 septembre de cette année, Mme Duffier implore la Vierge de guérir sa fille Claudine, âgée de 11 ans et atteinte d’eczéma suintant. La Vierge fit jaillir cette source, l’enfant s’y lava et fut guérie. Cette fontaine n’aurait jamais tari depuis le 12 septembre 1618.
croix-au-dessus-de-la-fontaine
Des historiens du XVIIème siècle tels que Nicolas Chorier, Denis de Boissieu, Guy Allard, le Père Ménestier, ont étabi des listes énumérant les sept merveilles du Dauphiné (en référence aux sept merveilles du monde antique). La fontaine de St Alban figure dans cet inventaire. Le mot « merveille » évoquait quelque chose d’inexplicable, un phénomène ou site naturel mystérieux. En réalité le chiffre de sept est largement dépassé car chaque auteur avait sa propre liste.

A noter : cette fontaine est située dans une propriété privée.