L’histoire et Saint-Alban

Les Romains et notre village

Nous ne pouvons pas dire qu’il y ait eu, sur le territoire de Saint Alban, d’importantes découvertes de vestiges romains.

Notre village avait cependant conservé, jusqu’à la fin du XIXème siècle, des traces plus ou moins conséquentes de l’époque gallo-romaine.

En effet d’après certains écrits datant du début du XX ème siècle, beaucoup de pièces de monnaie ont été trouvées un peu partout sur la commune.Il s’agissait de pièces représentant les effigies d’Auguste (1er siècle avant notre ère), de Tibère et de Vespasien (1er siècle de notre ère), de Faustide II , de Crispine, etc…

Ont été découverts aussi des débris de poteries, des tuiles plates, des objets de fer et au hameau du Bâtard, à l’emplacement de la centrale EDF, des bijoux. (une bague et des épingles à cheveux)

Au quartier du Turral, ce sont des vestiges de sépultures et de constructions qui ont été mis à jour. En 1896 au village, à proximité du clocher, des poteries ont été trouvées dans des sarcophages lors de la construction d’une cave.

De toutes ces découvertes il ne reste pratiquement rien aujourd’hui.Les pièces de monnaie ont été vendues ou dispersées de façon quelconque, les autres vestiges ont certainement été pillés et détruits.

mortierSeul reste visible un mortier en marbre jaunâtre de 55 cm de diamètre et de 40 cm de haut qui a été découvert au XIXème siècle au lieu dit « en Prime » et qui sert de bénitier dans l’église.

Enfin, sur la rive gauche de la Varèze, à 100 mètres environ à l’est du pont, se trouvent des ruines qui ne peuvent être que celles d’un ancien pont. Charles Lanthéric, dans son ouvrage « Histoire d’un fleuve, le Rhône » mentionne qu’une importante voie romaine, ou l’une de ses ramifications, semblait franchir la Varèze à St Alban au lieu dit Pontpierre. pilier-de-pontCes écrits et la découverte d’objets d’origine romaine à proximité de ce site pourraient laisser penser que ces vestiges sont les restes d’un ouvrage romain. Or, dans son livre « Découvertes Gallo Romaines en Rhône Alpes », Adrien Bostmambrun indique que cette culée de pont ne serait pas d’origine romaine.


L’ancien prieuré

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Le regard du promeneur qui longe les rives du Rhône ne manque pas d’être attiré par ce vaste bâtiment aux murs de granite qui abrite aujourd’hui l’église, la mairie et l’agence postale de notre village.

Quelle est l’origine de cette construction ? Depuis quand existe-t-elle ?

Sans que l’on puisse avancer de dates précises, l’Eglise de Vienne, propriétaire de domaines à St Alban du Rhône depuis le Xème siècle, fit construire le prieuré vers la fin du XIIème ou début du XIIIème siècle. Cette construction devint propriété de l’Abbaye de St Pierre vers 1260.

armoiries-de-la-famille-de-poisieuCe bâtiment, à la fois monastère et maison forte, restauré vers 1458 par Antoine de Poisieu (abbé de St Pierre et archevêque de Vienne), dévasté à l’époque des guerres de religions en 1562 ou 1567, modifié au cours des siècles tout en conservant une forme carrée, n’avait certainement pas la forme que nous lui connaissons aujourd’hui.

Ainsi peut-on voir sur les différentes façades les cicatrices laissées par les modifications successives du bâtiment: portes et fenêtres bouchées, sur la face ouest les empreintes d’un mur laissent deviner qu’une aile existait perpendiculairement à la façade, etc… Quelques créneaux sur le mur de l’église semblent défier le temps.

Le clocher quant à lui était surmonté de créneaux en lieu et place de la toiture.

Le bas relief en marbre jaunâtre qui se trouve au dessus de la porte de l’église ornait l’entrée de la chapelle du couvent qui n’occupait que le chœur de l’église actuelle. Ce bas relief représente l’Adoration des mages (voir curiosités)

Les nefs centrale et sud de l’église actuelle, de construction plus récente (19ème siècle), ont vraisemblablement été édifiées sur une partie de l’ancien cimetière qui fut complètement désaffecté en 1879.

Les derniers travaux importants datent de l’année 2000 lors de la rénovation de la mairie et de l’agence postale.

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Les orpailleurs du Rhône

Non, ça n’a jamais été “ la ruée vers l’or ”, mais la collecte de ce métal précieux a bien existé sur les rives du Rhône.

Comme tous les cours d’eau, le Rhône véhicule dans ses eaux, en quantité plus ou moins importante, des particules d’or qui se déposent dans les alluvions et le sable de ses berges. Ceci n’a pas manqué d’attirer l’attention de personnes en quête de fortune

L’origine des orpailleurs rhodaniens remonte à l’antiquité. Notre pays était nommé “ Gallia Aurifera“ dans les écrits de Pline et Strabon.

Par la suite, la collecte de l’or à St Maurice et St Alban est devenue un droit féodal du comté de Roussillon. Les orpailleurs affermaient les bords du Rhône pour avoir le droit d’en extraire le métal jaune.

Pour recueillir les paillettes d’or, les orpailleurs lavaient des quantités importantes de sable sur des peaux de mouton ou des morceaux de drap tendus sur des claies inclinées. L’or, après lavage, restait attaché, avec le sable le plus fin, aux poils du drap ou de la peau de mouton. Les paillettes étaient ensuite séparées du sable fin à l’aide de sébiles de bois que l’on agitait en tournoyant, l’or plus lourd restant au fond.

Le rendement journalier des orpailleurs du Rhône était d’environ 600 milligrammes d’un or d’excellente qualité.

Les orpailleurs ne se sont jamais enrichis.